Jeudi 17 juillet 4 17 /07 /Juil 14:20

"Les multiples vies d'Ernest"mustache-pulpV2

 

par

 

 

 

 

Nikki n'en finit pas d'arriver et Ernie se plonge plus avant dans sa rencontre avec sa future meilleure amie... mais n'en disons pas plus.

 


Episode 11 : Léonidas et chien-chien à sa mèmère.

 

Feuil-11

      Dehors, la pluie drue et grise battait la baie vitrée avec rage, il risqua un œil sur sa montre : Wow ! Presque deux heures de retard, elle abusait, et si… non, il ne composerait le 911 que lorsqu’il serait manifeste qu’elle avait explosé son record. Pour se détendre, il vérifia, au coin de la table basse, la présence de la petite boite or, attachée d’un ruban doré assorti : des Léonidas, les seuls chocolats qui trouvaient grâce au yeux de Nikki. Pour lui en coller plein la vue, tout cela lui en avait coûté une livraison DHL JETLINE, bon c’était pas donné, mais quand on veux épater sa charmanette : il faut ce qu’il faut !

      D’ailleurs, offrir des Léonidas à Nikki, le faisait toujours sourire, il se rappelait la première fois qu’elle lui avait parlé de ce pêché mignon. « Hum, tu es assez inattendue, chez les hellènes la plus part des gens connaissent Périclès et son fameux siècle, toujours ces foutus adorateurs d’Athéna, peu de personnes citent instinctivement son pendant martial, dévoué à Arès… », voyant les yeux exorbités de Nikki, il avait interrompu sa tirade. Sentant qu’elle devait dire quelque chose de pertinent pour ne pas passer pour une cruche elle avait composé une moue mi-colérique, mi-revancharde totalement craquante et avait donné un semblant de coup de poing d’opérette à Ernie : « Et puis d’abord, c’est qui cette Hélène ? » avait-elle grogné singeant un boxeur sur ses gardes. « Mais non », avait rit Ernie, les hellènes c’est le nom classique des Grecs, et je te parlait du roi des Spartiates : Léonidas ! » poursuivit-il patiemment.

      – « Ah ! Okay ! Tu veux dire ‘HAOUUUU !’ Oui, celui-là, je le connais, mais tu peux pas parler simplement ». Ernie éclata de rire. « Voilà ! » bougonna Nikki, « tu te moques encore de moi, toujours tu te moques de moi ! »

      – « Je t’aime ! » coupa-t-il en l’attirant vers lui pour l’embrasser… et rien, n’était plus vrai. Replongeant progressivement dans ses rêveries, il s’abîma dans la contemplation du colis doré, la première couche ne contenait que les pralinés que Nikki aimait moyennement, la deuxième faisait trôner en son milieux une splendide bague, et son cortège des bouchées préférées de sa belle. Certes, c’était un peu rapide, mais tout le monde les avait plus où moins fiancés, et lui voulait officialiser la demande en mariage à l’ancienne. Ses pensées se diluèrent dans une feutrine doucereuse…

*

*      *

      – « J’ai une surprise pour toi… esclave ! » déclama Maîtresse Law d’un ton autoritaire qui intimait au silence, faisant brutalement irruption dans sa psyché, « tu as été une bonne fiotte ! Alors, comme le bon chien-chien à sa mémère que tu es tu vas avoir ton nonosse ! »

 

      Ernie était fasciné, non pas, tel un parfait soumis par la magnificence de sa Maîtresse, tout cela était bien trop nouveau et étrange pour lui, quoi que curieusement bigrement excitant, non… il était captivé un peu à la façon expérimentale d’un ethnologue établissant un premier contact avec une peuplade sauvage, exotique, vivant dans quelque contrée reculée, isolée du monde par une jungle dense et mystérieuse. Subitement, l’image d’une Laurence, toute peinturlurée de cirage et de motifs tribaux, avec un énorme os en travers du nez, une abominable coupe afro énorme, vêtue d’un simple pagne de palmes, et dotée d’un bâton de pluie, lui traversa l’esprit comme la balle d’un sniper… « Ou-gan-dé ! » dit-elle d’un ton guttural ou quelque chose du genre… Ernie pouffa aussitôt de rire… et se ramassa une monumentale et cuisante gifle en travers de la gueule qui le tira instantanément de son délire.

       – « Je ne pense pas t’avoir autorisé à rire », dit-elle d’une voie glaciale en détachant chaque syllabe, puis son discours se radouci, « tu ne le mérite pas, mais je vais t’appeler mon vide-couilles dévoué… parce que c’est ta première foi, et que tu as été très coopératif, esclave »

 

        Laurence s’éclipsa dans le salon et revint, l’oreille collé au combiné, quelqu’un venait de décrocher. « J’ai besoin de mon sac à foutre maintenant ! », putaing, même pas bonjours… entravé sur la croix de Saint André, des poids pendus à ses tétons douloureux, et à ses burnes qu’il aurait aimé ne plus sentir mais qu’il sentait trop bien, Ernie cru entendre quelques mots où roulaient avec force les « r ». Allons bon, une fille des steppes de Sibérie se dit-il. Laurence raccrocha, jeta négligemment sur l’établi le plus proche le téléphone et entrepris de le caresser très suavement du bout d’une cravache pour le faire patienter.

[à suivre]

 

 

Par PulpX - Publié dans : Roman Fleuve d'Antan
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