Vendredi 27 juin 5 27 /06 /Juin 14:18

"Les multiples vies d'Ernest"mustache-pulpV2

 

par

 

 

 

 

C'en est fait de lui, Ernie sombre dans la chausse trappe de la cops à sa mère maintenant que la fête commence.

 


Episode 09 : Il y a le téléphon qui son... et il y a jamais person...

 

Feuil-09

      Puis Law, l’avait gratifié du sobriquet de « mon petit poney », et l’avait utilisé comme monture en lui faisant parcourir le salon en tout sens, gloussant de rire, assise en amazone sur ses reins douloureux. Elle était solidement lourde la bougresse mais à chaque trébuchement ou à chaque temps d’arrêt, elle gratifiait ses burnes, qui dépassaient à l’arrière de ses fesses, d’une frite aussi rapide que cruelle qui lui arrachait des sanglots et le faisaient trembler des pieds à la tête… motif de plus à réprimande. Pour sûr, ses roubignoles violacées allait finir par se décrocher et tomber sur le sol avec un « sploch » de fruits trop mûrs… c’est du moins ce qu’un Ernie, plutôt inquiet de la douleur sourde et persistante qu’elles irradiaient, se disait ! Son errance à travers la pièce le mena face à une énorme armoire en bois foncé qui semblait très vieille. « Ouvre, chien ! » ordonna Maîtresse Law en se levant d’un coup avec une rapide impulsion, ce qui donna l’impression à Ernie que ses reins allaient décoller jusqu’au plafond, et sa colonne vertébrale retomber par terre à la façon d’osselets dans un préau de cour d’école. Se redressant avec peine, il ouvrit la porte de cette curieuse lingère et telle une Alice psychédélique… passa de l’autre côté du miroir…

 

      « Mon donjon ! » dit fièrement Laurence. Ernie était scié : la chambre, car ce devait être une chambre était relativement vaste, dans des tons de rouges et de noirs comme le salon, remplie de recoins, d’étagères aux ustensiles bien inquiétants et pas tous identifiables, de couchettes, d’un cheval d’arçon, d’un pilori, de chaînes pendant du plafond… la lumière proche d’une pénombre rougeoyante l’empêchait de tout voir clairement et rendait l’atmosphère de la pièce des plus oppressantes… putaing, il était entre les mains d’une sorte d’Hannibaline Lecterrette, bleu les chocottes, ça foutait tout de même un peu les jetons à Ernie… et si s’était vraiment une barge ? « L’ancienne chambre de Sophie » ajouta-t-elle « depuis que mon Alain nous a quitté, paix à son âme et que les enfants sont partis faire leur chemin… la maison était bien grande, alors j’ai réaménagé ». Ernie aurait jurer déceler une pointe d’émotion dans la voie de cette allumée, vite réprimée. La vierge d’acier était revenu au galop ! « Entre ! » invita-t-elle d’un ton neutre. Ernie hésitât… « Qu’est ce qu’il y a ? » siffla-t-telle rageusement entre ses dents, « je te fais l’honneur… » soudain voyant l’air soucieux de Ernie elle compris : « Ta mère ! Autant pour moi ! » s’exclama Law, pointant un index entendu, vaguement dans la direction de la demeure de Ernie, « C’est juste, tu as raison ». D’une retraite rapide vers la table basse du salon, elle se saisit de son téléphone mobile, aujourd’hui on dirait plutôt de sa cabine téléphonique de poche, ironisa Ernie mentalement à ce souvenir, et pianota sur son clavier d’un vert fluo nucléaire… un must à l’époque.

 

      – « Mia ? … Oui… dis-moi, on vient tout juste d’arriver… oui, je sais une circulation horrible, ton fils n’arrivait même pas à se faufiler… oui… bien sûr ! » Ernie tendait l’oreille, il entendait bien la voix de sa mère mais n’avait droit qu’à un demi dialogue compréhensible, ça avait le don de l’irriter. « Évidement Mia ! Dis-moi j’avais une idée, mais je voulais savoir si tu trouvais cela convenable. Tu vois je suis toute seule dans mon appartement et mes filles comme mon fils passent rarement me voir… oui, c’est ça le coup de la vie trépidante… ils ont pas le temps… tu parles ! En fait, tu sais que quelque part je considère Ernieolomé un peu comme mon fils, et il a été si gentils de se donner tant de mal pour m’amener que je me suis demandé si tu verrais un inconvénient à ce que je l’invite à dîner, en tout bien tout honneur bien sûr, je me sens si seule dans cette grande demeure, ce serait un peu comme si j’avais mon fils à la maison ». Elle avait parlé avec une voix si douce et fragile que Ernie en était suffoqué, il en était certain maintenant : elle ondulait de la toiture ! Quel aplomb tout bonnement monstrueux. Il entendait sa mère apparemment de fort bonne humeur.

 

[à suivre]

 

 

Par PulpX - Publié dans : Roman Fleuve d'Antan
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